Archive for janvier, 2015

Rosa LUXEMBURG

jeudi, janvier 15th, 2015

« zvi, zvi »

640px-Poecile-atricapilla-001

zvizvi

ERIBON: La gauche contre elle-même

dimanche, janvier 4th, 2015

La gauche contre elle-même

LE MONDE | 10.05.2014 à 09h20 • Mis à jour le 13.05.2014 à 15h52 | Par Didier Eribon (Professeur de philosophie, sciences humaines et sociales de l’université d’Amiens.)

Il n’est pas très original, j’en ai conscience, de s’inquiéter de l’état dans lequel se trouvent aujourd’hui la gauche et la pensée de gauche, pour autant qu’il soit possible de distinguer ces deux registres. Mais dans la mesure où la gauche politique semble s’enfoncer dans les abîmes d’un désastre qui s’annonce historique, on peut comprendre que ceux qui croient encore aux vertus d’une démarche de transformation sociale cherchent à rattacher le peu d’espoir qui leur reste à tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à une contribution progressiste à la réflexion théorique.

La tentation est grande, dans un tel contexte, de prendre pour d’extraordinaires avancées progressistes ce que, en d’autres temps, on aurait considéré comme des concessions destinées à sauver le système, et même d’aller jusqu’à sentir un souffle « révolutionnaire » dans ce qu’il conviendrait d’interpréter comme un aboutissement et un réaménagement de ce qu’a produit la « révolution conservatrice » depuis le début des années 1980.

LES CÉNACLES IDÉOLOGIQUES

Je pense, par exemple, au livre de l’économiste Thomas Piketty, Le Capital au XXIe siècle (Seuil, 2013), qui ne peut apparaître comme un livre de gauche que parce que les cénacles idéologiques dont il est proche se sont acharnés à démolir au préalable tout ce qui faisait que la gauche était la gauche. Il suffirait pour s’en convaincre de constater que ceux qui l’applaudissent dans les journaux français sont les mêmes qui insultaient hier Pierre Bourdieu lorsqu’il dénonçait les ravages répandus par le néolibéralisme.

On ne s’en étonnera pas : le livre de Piketty paraît en France dans une collection dirigée par Pierre Rosanvallon, l’ancien animateur de la Fondation Saint-Simon, qui entendait réunir de manière durable des universitaires, des journalistes, des responsables politiques et des grands patrons avec pour objectif d’organiser le basculement du champ intellectuel de la gauche vers la droite, de Marx vers Tocqueville ou, plus exactement, de Sartre, Foucault et Bourdieu vers Raymond Aron.

Le regard porté sur le monde social par Piketty participe de cette problématique aronienne de l’individualisation construite contre l’idée même de classes sociales, contre l’idée de déterminismes sociaux et de reproduction et, par conséquent, contre toute approche en termes d’exploitation et de luttes, de domination et de conflictualité. C’est la démarche qui sous-tend tout son livre : ce qui définit la « modernité démocratique », répète-t-il, c’est que les inégalités sociales sont justes et justifiées si elles sont fondées sur le travail et le mérite individuels.

Son ouvrage constitue ainsi le deuxième temps de l’entreprise de destruction de la pensée de gauche : pour que le capitalisme soit acceptable et que les inégalités soient acceptées, il est nécessaire de limiter – par l’impôt – celles qui deviennent chaque jour un peu plus scandaleuses et un peu moins justifiables. La critique du « capital » et quelques mesures fiscales interviennent ici pour sauver le paradigme où l’on pense le monde social sans les classes et les antagonismes de classes.

SOUTENIR DES POLITIQUES DE REDISTRIBUTION

D’entrée de jeu, il nous avertit que le problème central n’est pas l’ampleur des inégalités, mais ce sur quoi elles s’appuient. Ceux qui possèdent des fortunes colossales les doivent non à leurs mérites, mais à l’accumulation du patrimoine et à sa transmission par l’héritage. D’où l’idée qu’il faut instaurer un impôt progressif sur le capital afin de soutenir des politiques de redistribution.

Qui pourrait être contre de telles mesures ? Et l’on est saisi de stupeur en voyant les gouvernements de gauche – en France notamment – les refuser. Au fond, si le livre de Thomas Piketty est reçu comme un livre de gauche, c’est parce que la gauche au pouvoir est encore moins à gauche que lui.

L’accueil réservé à la traduction anglaise de ce livre par quelques personnalités de l’establishment universitaire américain et le succès international qu’elles lui ont ainsi assuré devraient inciter ses lecteurs à une très grande prudence. Il faut vraiment que ces économistes titrés et nantis évoluent dans un monde coupé des réalités pour pouvoir s’émerveiller qu’un livre vienne, en 2014, leur révéler que le capitalisme est un système dans lequel la richesse produite par la société ne bénéficie pas à tous, mais seulement à une infime minorité. Et leur permettre d’en tirer l’étonnante conclusion que cela prouve que le capitalisme, « ça ne marche pas »

On pourrait soutenir au contraire que cela prouve que « ça marche », et depuis longtemps, puisque c’est ce qui le définit. Si mes souvenirs d’étudiant ne me trompent pas, un livre intitulé Le Capital (au XIXe siècle) l’avait bien établi.

Dans un article paru dans la New York Review of Books, Paul Krugman opère un déplacement édifiant. Il oriente avant tout l’analyse sur la concentration du capital dans les mains de quelques-uns et non plus sur les inégalités de revenus entre les différentes couches de salariés, comme on le faisait jusqu’ici. Il y aurait d’un côté les (très) riches et de l’autre le reste de la population qui gagne sa vie en travaillant, et les écarts au sein de cette population seraient, dans un tel cadre, relativement secondaires. En ce sens, Paul Krugman ne trahit pas le livre qu’il promeut, et c’est même la raison pour laquelle il affirme le trouver si novateur.

LE MYTHE DE L’IDÉOLOGIE MÉRITOCRATIQUE

La discussion critique que mène l’économiste américain ne se situe pas dans un espace de gauche : ses adversaires sont les économistes de l’école de Chicago, les tenants d’un libéralisme pur et dur, les éditorialistes de la droite américaine… Et, contre eux, il dit et redit que le livre de Thomas Piketty démontre que ceux qui possèdent des fortunes colossales ne les doivent pas à leur travail ou à leur mérite personnels, mais au patrimoine constitué et hérité. Et il peut donc lire l’ouvrage de Piketty comme un démontage en règle de l’idéologie méritocratique, qui sert de mythe fondateur à la société américaine ou en tout cas à ses classes dominantes.

Mais soit il se trompe grossièrement, soit il nous leurre. Car Thomas Piketty ne cesse de promouvoir l’idéologie méritocratique. Simplement, il la situe à l’étage du dessous. On pensera plutôt que la vision méritocratique et inégalitaire de Paul Krugman se trouve confortée par celle que lui offre  Thomas Piketty : le mérite ne se situe pas chez ceux dont la richesse est indécente, mais dans les autres strates de la société, où les inégalités de salaire, si amples soient-elles, se voient ainsi légitimées.

Au point qu’on peut se demander comment il est possible que personne, à ma connaissance, n’ait soulevé aux Etats-Unis une question aussi cruciale que douloureuse : en insistant sur le mérite personnel comme fondement juste des inégalités, on renvoie à leur responsabilité individuelle, à leur manque de talent ou de compétence tous ceux qui ne réussiront pas à sortir de la pauvreté. Et comme il est fort probable que cela concernera au tout premier chef les habitants des ghettos noirs des grandes villes, nous nous trouvons finalement devant une idéologie qui n’est pas très éloignée de celle de l’infériorité raciale.

Cela doit nous conduire à interroger les slogans d’un mouvement comme « Occupy Wall Street ». Si intéressant qu’ait pu être ce mouvement, et si prometteur d’un regain des mobilisations contre la violence économique et sociale exercée par le pouvoir de la finance internationale, il faut bien admettre que sa manière d’opposer le 1 % représentant la fraction la plus riche d’une nation aux 99 % qui représenteraient le « peuple » assemblé revient à effacer les différences considérables à l’intérieur d’un groupe si vaste. C’est comme si la hiérarchie entre les classes disparaissait dans le geste de la révolte contre quelques profiteurs et spoliateurs. Mais non !

PERPÉTUATION DES INÉGALITÉS SOCIALES

Ce « peuple » n’est pas un ensemble homogène, dans lequel régneraient simplement des différences secondaires (et méritées) de statuts ou de salaires. Or l’analyse focalisée sur les inégalités les plus obscènes tend à installer pour le reste du monde social un continuum entre les niveaux de revenus, séparés par des « déciles » ou des « centiles », et dans lequel les écarts seraient pleinement justifiés. Cette idéologie du mérite et du talent (attestés et ratifiés par les titres scolaires) est pourtant l’un des vecteurs les plus puissants de la légitimation et de la perpétuation des inégalités sociales.

En réduisant la notion de « capital » au seul capital économique, Thomas Piketty néglige délibérément – c’est inscrit dans sa perspective d’ensemble – le rôle majeur du capital culturel et du capital social comme formes décisives de l’héritage : l’implacable logique de la distribution différentielle des possibilités d’accès à ce qu’il estime fondé sur le mérite (les écoles d’élite, les professions les mieux rémunérées…)

Il n’est pas très difficile d’analyser comment, en défaisant toute perception du monde en termes d’appartenance à une classe sociale, mobilisée ou potentiellement mobilisable par le moyen des luttes ou par celui du vote pour un parti de gauche, on s’exposait à ce qui allait fatalement se produire : la reconstitution de ce groupe par le moyen du vote pour un parti d’extrême droite.

Paul Krugman et son collègue Joseph Stiglitz promettent à Thomas Piketty le prix Nobel (décerné par la Banque de Suède). Cette médaille risque pourtant d’avoir un revers bien sombre : la montée du Front national en France et des partis fascistes en Europe.

  • Didier Eribon (Professeur de philosophie, sciences humaines et sociales de l’université d’Amiens.)

VASSORT: Sade et l’esprit du néolibéralisme

samedi, janvier 3rd, 2015

Théâtre de la cruauté

Sade et l’esprit du néolibéralisme

Dans ses textes sulfureux, Sade (1740-1814) annonce l’avènement de la société productiviste. Son monde reflète le mécanisme de production, avec son organisation, ses représentations, ses symboles, ses différentes formes de rationalisation qui peuvent mener à la destruction de la liberté. L’auteur construit une sorte d’économie politique de la production corporelle, dont la transposition dans le temps et dans l’espace permet déjà d’imaginer notre système économique actuel.

par Patrick Vassort, août 2007

Le livre majeur de Donatien Alphonse François de Sade est Les Cent Vingt journées de Sodome (1785). Il y est question du « monde parfait » d’une société totalitaire, que le cinéaste italien Pier Paolo Pasolini, dans son film Salò (1976), a d’ailleurs transposé en pleine débâcle de l’Italie fasciste en 1944. Imaginant un enlèvement d’individus jeunes et vieux des deux sexes, parés de tous les vices et de toutes les vertus, par un groupe de jouisseurs libertins, le marquis de Sade bâtit le « monde parfait » de la production sexuelle avec pour finalité la « jouissance absolue » (celle des libertins). Cette jouissance n’étant finalement que le fantasme et la représentation d’une productivité record, elle-même absolue.

Contemporain des débuts de l’industrialisation, Sade propose une vision plus radicale que celle des économistes physiocrates (1), ses contemporains, lesquels voyaient dans la rationalisation de l’agriculture le seul avenir de l’économie. Chez lui, le rapport au corps devient tayloriste avant Taylor (2). Car il répond aux exigences de la production sexuelle et corporelle dans le sens du plus grand rendement comme l’exige aussi la recherche névrotique du capital dans sa volonté de production, de reproduction et de développement.

Les Cent Vingt journées de Sodome font apparaître trois principales rationalisations : celle de l’espace, celle du temps, et celle du corps en tant qu’appareil de production. Trois rationalisations qui sont également à la base de l’économie politique des sociétés capitalistes.

Figure de l’espace de production : le château. Il mobilise des affects puissants ; il est le lieu des désirs, des jouissances, des plaisirs, des peurs, des refoulements, des douleurs. Il est divisé en espaces plus ou moins sacrés. Le centre de production par excellence est le grand cabinet, lieu des narrations ayant pour finalité d’évoquer des situations qui excitent les libertins, maîtres des cérémonies. Les autres pièces complètent le dispositif pour accroître la productivité sadienne et « améliorer » la relation des individus à la tâche proposée. Le cabinet est le centre où se tissent les relations, les productions et les structures sociales ; c’est là que les statuts réels se forment et que prend sens la raison d’être de chacun dans le mécanisme de production sexuelle avec ses formes de domination et de soumission.

Production industrielle du plaisir sexuel

Cette structuration spatiale, rationnelle, repose sur la dialectique inclusion-exclusion. Boudoir et château sont des lieux d’inclusion comme plus tard le seront la mine, l’usine ou le quartier d’affaires. En dehors du château, l’espace est neutre pour le lecteur. Il occulte un « ailleurs » possible, un lieu étranger à la logique productiviste sadienne.

Par cette construction spatiale, Sade élabore un monde où la seule raison d’être des individus est la recherche de ce rendement record, de l’orgasme absolu. Voilà comment il décrit un simple cachot : « Voûté, fermé par trois portes de fer et dans lequel se trouvait tout ce que l’art le plus cruel et la barbarie la plus raffinée peuvent inventer de plus atroce, tant pour effrayer les sens que pour procéder à des horreurs. Et là, que de tranquillité ! (…) Malheur, cent fois malheur à la créature infortunée qui, dans un pareil abandon, se trouvait à la merci d’un scélérat sans loi et sans religion, que le crime amusait, et qui n’avait plus là d’autre intérêt que ses passions et d’autres mesures à garder que les lois impérieuses de ses perfides voluptés. »

L’espace de vie des héros sadiens a été construit de manière à faire disparaître tout autre centre d’intérêt que celui imposé par les libertins. Il est donc organisé par et pour la production « industrielle » des plaisirs sexuels, comme l’industrie organise l’espace pour la production industrielle des biens de consommation.

Sade avait compris que le développement croissant du rendement passait par la parcellisation des tâches, qui permet l’« organisation scientifique du travail ». Construite autour d’espaces rationnellement organisés pour la production massive, qui vise à faire disparaître les autres espaces (ceux de la liberté et de l’autonomie), la société industrielle a modifié, avec sadisme pourrait-on dire, les relations de l’individu à son environnement en rationalisant celui-ci.

Mais, plus que l’espace, le temps rationalisé est, symboliquement, la marque par excellence du capitalisme. Chez Sade, l’organisation de la vie dans le château est basée sur un éternel recommencement. Structuré de manière circulaire, ce temps est périodique, un retour perpétuel à l’origine, qui ramène aux mêmes périodicités. Chaque journée fait l’objet d’une organisation rationnelle, obsessionnelle, quasi identique à la journée précédente, pour ne rien délaisser des « plaisirs » sexuels, que ces derniers reposent sur la douceur, la violence, le dégoût, l’envie, la douleur, le goût, l’odeur, l’exhibition, le regard, afin de ne rien laisser au hasard dans le mécanisme de production. Sade écrit : « Il est décidé et arrangé que les huit pucelages de cons des jeunes filles ne seront enlevés que dans le mois de décembre, et ceux de leurs culs, ainsi que deux des culs des huit jeunes garçons, ne le seront que dans le cours de janvier. » Car il convient d’irriter la volupté par l’accroissement d’un plaisir sans cesse enflammé et jamais satisfait. A ce titre, Les Cent Vingt journées de Sodome sont une longue marche dans un temps rationnel qui conduit à la productivité ultime : l’amour à mort, puisque seules seize des quarante-six personnes vont survivre aux excès de violence.

La production capitaliste repose également sur la rationalité du temps de travail. La productivité n’étant qu’un rapport entre la production et le temps. Il faut, sur un temps donné, fabriquer toujours davantage. Là est bien la philosophie du record. L’accélération de la vitesse de production des biens culturels et de consommation repose sur la baisse de qualité, sur la disparition de leur complexité et, in fine, sur la mise en domination des êtres. N’est-ce pas ce modèle d’organisation qui caractérise les flux de l’information ? N’est-ce pas le modèle de notre société du spectacle ?

La production taylorisée relève de cette même construction. La répétition des mêmes gestes, des mêmes procès de fabrication, avec ses rites, ses repos, ses reconstitutions de la force de travail, correspond à la philosophie productiviste proposée aussi par Sade. Au sein de la production capitaliste, le moment de la retraite n’est pas jugé comme une période méritée de repos, mais comme le « temps du rebut » des corps épuisés, exténués. Chez Sade, point de retraite. La fin de la productivité conduit à la mort.

Quant à la rationalisation des corps, elle devient réification, chosification. Les corps subissent une transformation imposée par les libertins. Apparition donc du corps en tant qu’appareil de production, pour répondre à des besoins à l’occasion totalitaires, et disparition du corps sensible.

Chaque orifice, mâle ou femelle, chaque creux, chaque rondeur peut faire l’objet d’un intérêt sexuel spécifique pourvu qu’il participe de l’intensification de la productivité. Sade imagine donc des personnages au physique toujours anormal, de beauté ou de laideur, de par ses dimensions ou ses déformations. La recherche d’une jouissance sans retenue, plus mécanique que sensuelle, pose la question de l’humanité au sein d’un processus rationnel qui cherche à accroître sans cesse le rendement.

Les rites de la production sadienne font du corps l’instrument d’un plaisir hypostasié, devenu marchandise. L’hybridation des organismes (greffes) ou la marchandisation du vivant, propositions éminemment sadiennes, trouvent leurs expressions modernes dans l’industrialisation du vivant au travers de la « traçabilité » du sperme congelé, de la conservation de cellules souches, ou du commerce des organes.

La production sadienne est toutefois imparfaite, frustrante, et les répétitions tayloriennes des jeux et agressions sexuelles sont, comme dans l’économie contemporaine, la marque d’un échec, celui de l’impossibilité d’atteindre un absolu. Car la conscience ou le désir de posséder plus, de réaliser une meilleure « performance » ne peut s’éteindre. Par définition, comme nous l’ont appris Sigmund Freud ou Jacques Lacan, il demeure inassouvi. Ainsi l’héroïne Justine fait-elle continuellement la découverte des plaisirs d’autrui dont elle est l’objet, mais ce plaisir se refuse toujours à elle. Et les héros des Cent Vingt journées de Sodome pratiquent, entre autres, la défécation, la sodomie ou le fouet, qui n’ont de sens que dans l’art de la multiplication des répétitions.

De l’orgasme au totalitarisme

La recherche du plus grand rendement mène inévitablement à la disparition de l’homme et de l’humanité. Le film de Nagisa Oshima, L’Empire des sens (1976), symbolise cette quête de l’absolu, de la folie et de la mort. Le dernier orgasme, le plus sublime, est obtenu par la strangulation du héros, qui demeure ainsi en érection après l’éjaculation et entraîne enfin l’orgasme recherché de sa partenaire.

La question posée par Sade est de savoir si cette organisation du travail n’annonce pas les prémices d’un totalitarisme. Souvenons-nous de ce qu’Hannah Arendt a écrit : « Le totalitarisme ne tend pas vers un règne despotique sur les hommes, mais vers un système dans lequel les hommes sont superflus. Le pouvoir total ne peut être achevé et préservé que dans un monde de réflexes conditionnés, de marionnettes ne présentant pas la moindre trace de spontanéité  (3). » Or ces « hommes superflus » ne sont-ils pas les déclassés économiques, politiques et culturels d’aujourd’hui (comme l’étaient les prisonniers des libertins dans Les Cent vingt journées de Sodome) ? Ils voient leur subjectivité niée au nom du « réalisme » économique et social, de la flexibilité, de la précarité, de l’innovation technologique, des « impératifs » budgétaires, de la compétition économique internationale ou de la nouvelle division internationale du travail. Ils sont dépouillés de leur personnalité, et réduits à l’automatisation.

Par ailleurs, petit à petit, dans cette nouvelle société, la répression n’est plus seulement policière, mais relève de l’auto-répression. Comme chez ces héros sadiens qui ne cherchent jamais à s’enfuir, et finissent par accepter la souffrance promise. Arendt encore, dans Condition de l’homme moderne, rappelle que « le dernier stade de la société du travail, la société d’employés, exige de ses membres un pur fonctionnement automatique, comme si la vie individuelle était réellement submergée par le processus global de la vie de l’espèce  (4) ».

Elle note aussi que, partout où le totalitarisme « s’est hissé au pouvoir, il a engendré des institutions politiques entièrement nouvelles, il a détruit toutes les traditions sociales, juridiques et politiques du pays ». N’est-ce pas, là encore, la première préoccupation des libertins de Sade, qui veulent faire disparaître les institutions existantes pour mieux les remplacer et mieux asseoir un pouvoir total ? Certains croient même relever des affinités avec la société capitaliste en construction…

Patrick Vassort

Maître de conférences à l’université de Caen, auteur notamment, avec Nicolas Oblin, de La Crise de l’Université française, L’Harmattan, Paris, 2005.
Voir aussi, autour du même film: http://sagwe.noblogs.org/post/2014/11/27/verraes-pasolini/

Instrospections sur la crise

samedi, janvier 3rd, 2015

Introspection – dix intellectuels explorent la crise en nous

http://www.franceculture.fr/2014-12-30-introspection-dix-intellectuels-explorent-la-crise-en-nous

« Introspection » est une série d’entretiens consacrée à nos subjectivités individuelles et collectives.

Du 22 décembre 2014 au 2 janvier 2015, Antoine Mercier reçoit dans le journal de 12h30 des intellectuels et chercheurs. Dix points de vue pour penser la crise.
Retrouvez ici chaque jour ces entretiens

Six ans après le début de la crise dite des « subprimes », le constat d’une désorganisation financière de l’économie mondiale a été parfaitement dressé, sans que ne soit apparue une réelle sortie de crise. Les déficits se creusent en même temps que les Etats réduisent leur puissance d’agir.
Tout semble reposer sur un hypothétique retour de la croissance dont on ne sait même plus, de surcroît, s’il est vraiment souhaitable.
De ce coup d’arrêt donné à l’idée du progrès est née une crise de la représentation symbolique de notre rapport au monde. Où faut-il ouvrir de nouveaux lendemains ?

Roland Gori, psychanalyste

Dans la période de crise que connaît notre société, il semble naitre une nouvelle langue. « Langage de crise », ou crise du langage ? Pour le psychanalyste Roland Gori, c’est désormais la langue de la technique qui remplace la parole humaine.

« Notre civilisation est malade d’une nouvelle forme de bureaucratie : la bureaucratie de l’expertise, l’introduction de normes gestionnaires qui détruisent les métiers. »

Franck Lepage, éducateur, militant de l’éducation populaire

Militant de l’éducation populaire, Franck Lepage est connu pour ses « conférences gesticulées », qui remportent un grand succès sur internet.

Avec l’auteur de « Éducation populaire, une utopie d’avenir », Antoine Mercier explore l’idée que la crise que nous vivons n’en finit pas parce qu’elle a touché la langue que nous parlons.

« En quelques décennies a disparu toute possibilité de nommer négativement le capitalisme. Et sans mots négatifs, vous ne pouvez plus penser la contradiction.»

VASSORT: l’obsolescence des humains

samedi, janvier 3rd, 2015

Patrick Vassort, sociologue

Il revient sur la crise actuelle du capitalisme, crise qu’il considère comme « celle qui risque d’être sa plus grande », car elle touche selon lui aux fondements de la vie humaine en société. Et il pousse en direct un coup de gueule contre cette démocratie française qui laisse mourir de froid des enfants dans ses rues.

« Toute la pensée devient de moins en moins complexe. On la simplifie pour qu’elle soit à la portée de tous, qu’elle soit consommée, jetée et remplacée. »

Retrouvez également l’interview « bonus » enregistrée avec Antoine Mercier après le journal de 12h30 :

« Le sport est devenu le modèle du système capitaliste, pour une raison simple : le sport, c’est la compétition névrotique et outrancière. »

http://www.franceculture.fr/player/embed-share?content=4979772

ORTELLADO: O significado do zapatismo

vendredi, janvier 2nd, 2015

O significado do zapatismo (2006)

November 17th, 2013

Esse ensaio foi escrito como prefácio ao livro de Guilherme Gitahy de Figueiredo, A guerra é o espetáculo (São Carlos: RiMa, 2006) e foi ligeiramente adaptado para a publicação no blog.

A história do zapatismo tem uma questão analítica central: como a mais ou menos anacrônica guerrilha das Forças de Libertação Nacional (FLN) dos anos 1980 se transformou no moderno zapatismo do levante de janeiro de 1994 – zapatismo que subordinou o militarismo à ação política da sociedade civil, que combinou a tradicional organização indígena com a democracia radical europeia, que substituiu o materialismo marxista por um discurso político fundado na ética e, finalmente, que apareceu como a vanguarda do movimento “antiglobalização” na ênfase que dá aos novos centros de poder transnacionais.

Originalmente, as FLN se constituíram como um agrupamento marxista-leninista formado por militantes da classe média urbana que acreditavam que a via da luta pacífica estava esgotada e que apenas uma guerra popular poderia derrotar o império americano e dar início a um processo de libertação nacional que conduzisse ao socialismo. Apesar desse caráter tradicional, partilhado por outros grupos guerrilheiros dos anos 1980, as FLN logo subordinaram a estratégia propriamente militar ao trabalho político, pois acreditavam que a insurreição libertadora não aconteceria no curto prazo. Essa estratégia foi aprofundada com a formação do Exército Zapatista de Libertação Nacional (EZLN) e a gradual aproximação com as lideranças tradicionais das comunidades indígenas de Chiapas. Esse longo e tumultuado processo de aproximação e quase fusão da organização militar do EZLN com as lideranças tradicionais de algumas comunidades indígenas foi talvez o principal passo no processo de subordinar os aspectos militares da luta aos aspectos políticos. Com essa fusão, as principais decisões militares passaram a ser tomadas formalmente pelas comunidades e a própria estrutura militar passou a ser respaldada por uma ampla rede de milicianos e bases de apoio.

Mas o que de fato consolidou essa estratégia foi a reação da sociedade civil mexicana ao levante de 1994. Ao simultaneamente demonstrar apoio às reivindicações zapatistas e exigir o fim das hostilidades, a sociedade civil indicou que a consolidação e mesmo a sobrevivência do zapatismo não poderia ser garantida militarmente, mas apenas por meios políticos. Assim, os zapatistas que já sabiam que não tinham meios militares para derrotar sozinhos o exército mexicano, perceberam que teriam o apoio de uma significativa parcela da sociedade mexicana, mas apenas na medida em que abrissem mão da via militar exclusiva. A pronta assimilação dessa mensagem deu origem a uma nova forma de fazer política que foi teatralizada nas negociações de paz nas quais a sociedade civil desarmada cercou o prédio onde ocorriam os diálogos, protegendo os militares zapatistas (essa mesma cena se repetiu nas caravanas zapatistas à cidade do México, nas quais a sociedade civil proveu segurança política aos guerrilheiros). Os zapatistas também criaram encontros de diálogo e apoio entre as comunidades e a sociedade civil (os Aguacalientes) que depois foram substituídos por instituições permanentes de contato chamadas de Caracóis. Esses vínculos entre as comunidades zapatistas e os apoiadores da sociedade civil impediram que o governo mexicano iniciasse uma impopular guerra aberta, restringindo-se a uma guerra de baixa intensidade.

A subordinação da estratégia militar à luta política era realmente inusitada para uma organização militar – e particularmente inusitada porque a política que era praticada pelos zapatistas era essencialmente não-institucional, centrada na aliança com a sociedade civil. De qualquer maneira, o EZLN rapidamente incorporou essa lição como doutrina norteadora e passou a se apresentar nos comunicados zapatistas como um exército de “soldados [que lutam] para que um dia não sejam necessário os soldados”. Essa censura ao militarismo não expressava apenas a esperança de paz, mas apontava para a contradição entre um projeto político radicalmente democrático e a inevitável hierarquia militar. Essa contradição dissolveu-se em parte com a criação das Juntas de Bom Governo em 2003. Orientada pelo princípio do “mandar obedecendo” (em que o governo municipal se reporta às deliberações das assembleias), a constituição do “bom governo” era fruto da passagem de comando político dos municípios autônomos do exército para a comunidade – uma renúncia que normalmente não se espera de quem já exerce o poder. Alegando que “os exércitos não foram feitos para governar, mas para defender”, o EZLN passou o comando dos municípios para as Juntas e se restringiu à tarefa de oferecer proteção contra os ataques do “mau governo”.

O redirecionamento da luta militar para a luta política e a incorporação da sociedade civil marcaram a emergência de uma ambígua estratégia política que foi chamada de “extremista” pela direita e “reformista” pela esquerda revolucionária. Os zapatistas, dissuadidos pela sociedade civil de persistir no levante armado, começaram a promover diálogos com essa mesma sociedade civil com o objetivo de conseguir uma reforma política, uma reforma das leis indígenas e a autonomia das comunidades zapatistas.

O discurso zapatista evidentemente reivindicava a herança da revolução mexicana – herança que havia sido em grande parte apropriada pelo corrompido e dominante Partido Revolucionário Institucional (PRI). Assim, a despeito do seu caráter armado e revolucionário, o discurso zapatista incluía referências constantes às conquistas e valores da revolução de 1917. Como podia ser então revolucionário se era constitucionalista? Como podia exigir mudanças nas leis e se recusar a almejar o poder do estado? Como podia reivindicar a autonomia das comunidades indígenas e ser um exército de libertação nacional? A resposta para esses dilemas estava na máxima zapatista de “um mundo onde caibam vários mundos”. Tentando ultrapassar as antinomias entre reforma e revolução e o institucional e o não-institucional, os zapatistas criaram uma forma ambígua e pragmática de fazer política que apontava para a pluralidade e para a convivência, sem perder o antagonismo e o horizonte de transformação social radical. À medida que “aprofundavam sua autonomia” (querendo dizer, ao mesmo tempo, o desenvolvimento da democracia direta e a independência do poder do estado mexicano), os zapatistas lutavam para mudar o quadro legal por meio de uma reforma política e das leis indígenas (o que facilitaria o desenvolvimento da autonomia). Essa concepção heterodoxa e pragmática foi logo chamada de reformista pela extrema esquerda revolucionária porque não aspirava tomar ou destruir o poder do estado. No entanto, ela logo foi reconhecida e apropriada por diversas formas de lutas urbanas que já se desenvolviam desde os anos 1960 e cuja estratégia consistia justamente no desenvolvimento de práticas autônomas dentro e contra o capitalismo, prefigurando a sociedade a que se aspirava.

Outra característica marcante e distintiva dos zapatistas é a dimensão ética do seu discurso e da sua estratégia. Isso chama ainda mais a atenção em um movimento que tem suas origens no marxismo que sempre se diferenciou das correntes socialistas “utópicas” por substituir uma crítica moral do capitalismo por uma análise materialista da história. Para o marxismo, o advento de uma nova sociedade não era simples fruto de uma ação voluntarista orientada pela indignação moral, mas seria resultado de processos históricos concretos que criariam condições objetivas para uma intervenção política comunista. Isso fez com que o discurso teórico marxista fosse sempre muito centrado na análise da história econômico-política, enquanto na base dos movimentos dos trabalhadores sempre tivesse prevalecido um discurso moral. Essa dualidade presente em quase todos os movimentos com orientação marxista foi muito pouco discutida, talvez porque essa diferença de abordagem reforçasse a distinção intelectual entre os dirigentes e os dirigidos. Mas desde o advento da teologia da libertação, o discurso ético ganhou proeminência na política de esquerda e não parece coincidência que a igreja tenha desempenhado papel tão importante na gênese do zapatismo.

Mas parece haver outras raízes para a heterodoxia teórica do zapatismo. Em parte, ela pode estar na formação do seu líder Marcos, que, a se acreditar nas especulações sobre a sua identidade, defendeu uma tese de mestrado sobre educação “com mais influências de Foucault e Derrida que de Althusser” e parece ter contribuído para que o programa das FLN contemplasse já em 1992 uma “aplicação criativa e renovadora” do marxismo-leninismo. Contudo, fundamentalmente, a heterodoxia zapatista parece mesmo provir do discurso das bases. Dissolvendo a tradicional antinomia marxista que opunha o discurso materialista da direção ao discurso moral das bases, o programa horizontalista dos zapatistas incorporou a crítica moral ao capitalismo como teoria. Ao que tudo indica, a assimilação das lideranças tradicionais das comunidades indígenas na estrutura de poder zapatista trouxe com ela o discurso moral que sempre acompanhou as bases. É a isso que se deve o papel de conceitos como o de “dignidade” que estão no centro do discurso zapatista, assim como o rechaço à política fundada em interesses que se expressou no lema “Para todos tudo, para a gente nada”. Parece que é isso também que permite a centralidade estratégica dos aspectos literários dos comunicados escritos pelo subcomandante Marcos. Evidentemente, para o desenvolvimento dessa estratégia era preciso antes que o próprio Marcos tivesse o talento literário que tem, assim como concentrasse, de maneira pouco horizontal, toda a comunicação relevante. Mas o desenvolvimento dos aspectos literários no discurso zapatista que inclui elementos mágicos, éticos e políticos só aconteceu porque se buscou resgatar o papel efetivo que esses elementos sempre desempenharam na cultura política da base.

O zapatismo se caracterizou também por vincular uma luta tipicamente local como a dos indígenas de Chiapas com os processos mais amplas da economia global. Não foi por acaso que o levante zapatista foi deflagrado no primeiro de janeiro de 1994, dia em que o México passava a integrar o Acordo de Livre Comércio da América do Norte (NAFTA). Os zapatistas estiveram entre os primeiros que compreenderam que os processos globais de desregulamentação da economia tinham impacto direto na política local. Isso tinha ficado muito claro para eles com a reforma do artigo 27 da Constiuição mexicana que permitia que as terras comunais (os ejidos) pudessem ser comercializadas. Essa medida foi uma entre várias medidas “modernizantes” que precederam a adesão do México ao NAFTA e causaram grande impacto social nas áreas rurais pobres.

Da mesma forma que os zapatistas incorporaram a ação da sociedade civil mexicana na sua luta por “liberdade, democracia e justiça” no México, também buscaram incluir a “sociedade civil internacional” na sua luta contra o neoliberalismo. Como já foi notado por John Hollloway, o conceito de sociedade civil dos zapatistas não se refere à esfera não-econômica e não-estatal de uma maneira geral, mas aos grupos que estão em luta e que não aspiram ao poder do estado – é, portatno, um conceito que cria uma identidade antagonista aberta. Os zapatistas se esforçaram por reunir os grupos dessa sociedade civil internacional para dar início a um processo de luta articulada contra o neoliberalismo que não podia ser combatido no âmbito local ou mesmo nacional. Assim, em 1996, eles realizaram o I Encontro Intercontinental pela Humanidade e contra o Neoliberalismo que precedeu e serviu de inspiração para iniciativas posteriores como o Fórum Social Mundial e redes de luta internacionais como a Ação Global dos Povos e a Via Campesina.

Por ligar as questões populares e indígenas com as grandes questões globais – o acordo do NAFTA e a ascensão do neoliberalismo –, por seu apelo por um novo mundo baseado na democracia direta e na justiça social e pela sua peculiar incorporação da estética e da ética na prática politica, os zapatistas abriram caminho para uma onda de novos movimentos sociais e políticos. O zapatismo é reivindicado pelo movimento “antiglobalização”, pelo movimento piqueteiro na Argentina, com seu lema de “Dignidade, trabalho e mudança social” e pelos centros sociais dos jovens da Europa.

Há duzentos anos, Kant havia dito que o significado histórico da revolução francesa não deveria ser buscado do que ele efetivamente foi, mas na “universal e desinteressada simpatia” que despertou nos homens. Quando os zapatistas pegaram em armas em 1994 e, depois, quando foram aos poucos substituindo o fogo pela palavra e desenvolvendo os Caracóis e as Juntas de Bom Governo, comitẽs e grupos de solidariedade aos zapatistas começaram a aparecer espontaneamente em todo o mundo. Esses grupos traduziram os comunicados zapatistas para dezenas de línguas e organizaram manifestações em centenas de cidades. Assim, não apenas permitiram que a experiência zapatista florescesse, como o caráter espontâneo e desinteressado das suas ações demonstrou a disposição dos homens e mulheres do nosso tempo para construir um futuro orientado não exatamente pelo que o zapatismo é, mas por tudo aquilo que ele significa.

LEPAGE: Nomer le capitalisme

jeudi, janvier 1st, 2015

Franck Lepage, éducateur, militant de l’éducation populaire

Militant de l’éducation populaire, Franck Lepage est connu pour ses « conférences gesticulées », qui remportent un grand succès sur internet.

Avec l’auteur de « Éducation populaire, une utopie d’avenir », Antoine Mercier explore l’idée que la crise que nous vivons n’en finit pas parce qu’elle a touché la langue que nous parlons.

« En quelques décennies a disparu toute possibilité de nommer négativement le capitalisme. Et sans mots négatifs, vous ne pouvez plus penser la contradiction.»

http://www.franceculture.fr/player/embed-share?content=4976528

MOREL CINQ-MARS: Intime et Public

jeudi, janvier 1st, 2015

José Morel Cinq-Mars, psychanalyste et psychologue

Pour l’auteur de « Du côté de chez soi », sous-titré : “défendre l’intime, défier la transparence”, l’intime est  « le noyau de la vérité de l’être et la condition même de la parole, de la pensée et de la création ». Il est aujourd’hui non seulement attaqué et fragilisé, mais aussi « en passe d’être socialement sacrifié».

« Défendre l’intime, ce n’est pas refuser l’espace public, c’est  articuler les deux. »

 http://www.franceculture.fr/player/embed-share?content=4976266

.

« Introspection » est une série d’entretiens consacrée à nos subjectivités individuelles et collectives.

 http://www.franceculture.fr/2014-12-24-introspection-dix-intellectuels-explorent-la-crise-en-nous