Archive for juin, 2017

Hakim BEY: Religion et Révolution

vendredi, juin 9th, 2017

Religion et Révolution

par Hakim Bey

source: http://endehors.net/news/religion-et-revolution-par-hakim-bey

Lu sur Hermesia :
L’argent et la religion hiérarchisée semblent être apparus au même moment mystérieux quelque part entre le début du Néolithique et le troisième millénaire avant J.C. à Sumer ou en Egypte. Mais qui est apparu en premier de la poule ou de l’œuf ? L’un n’est-il que la réponse de l’autre ou bien l’un n’est-il qu’un aspect de l’autre ?

Il n’y a aucun doute que l’argent possède une profonde connotation religieuse car, depuis le tout début de son apparition, il tend à prétendre à la condition spirituelle — se retirant lui-même du monde des formes matérielles –, à transcender la matérialité, à devenir le seul véritable symbole efficace. Avec l’invention de l’écriture aux environs de 3100 avant J.C., l’argent comme nous le connaissons émerge d’un système de jetons d’argile représentants des biens matériels et prend la forme de lettres de crédit inscrites sur des tablettes d’argile ; presque sans exception, ces « chèques » semblent être liés à des dettes détenues par le Temple d’Etat et en théorie pourraient avoir été utilisés dans un vaste système d’échange de notes de crédit « frappées » par la théocratie. Les pièces n’apparaissent pas avant environ 700 avant J.C. en Asie Mineure Hellénique ; elles étaient faites d’électrum (mélange d’or et d’argent) non du fait que ces métaux avaient une valeur marchande mais parce qu’ils étaient sacrés — le Soleil et la Lune ; le ratio de valeur entre eux a toujours été de 14 :1 non parce que la terre contient 14 fois autant d’argent que d’or mais parce la Lune met 14 jours solaires pour passer de sa phase sombre à sa phase pleine. Les pièces peuvent avoir leur origine dans le fait que les jetons du temple symbolisant une part du sacrifice des fidèles — souvenirs saints, pouvaient ensuite être monnayés pour obtenir des biens car ils avaient la « mana » et non une simple valeur utilitaire. (Cette fonction peut être à l’origine, à l’Age de la Pierre, du commerce de pierres « cérémonielles » utilisées dans des rites de distribution de type « potlach ».) Au contraire des notes de crédit mésopotamiennes, les pièces furent gravées d’images sacrées et furent considérées comme des objets « liminaux », points nodaux entre la réalité quotidienne et le monde des esprits (ainsi, la coutume de plier les pièces afin de les « spiritualiser » et de les jeter dans des puits qui sont les « yeux » de l’Autre Monde.) La dette elle-même — l’essence véritable de l’argent — est un concept hautement « spirituel ». Comme tribut (dette primitive) elle exemplifie la soumission face à un « pouvoir légitime » d’expropriation, masqué par une idéologie religieuse — mais comme « dette réelle et véritable » elle atteint à l’unique capacité spirituelle de se reproduire elle-même comme un être organique. Encore aujourd’hui, elle reste la seule substance « morte » dans le monde entier à posséder ce pouvoir — « l’argent attire l’argent ». A ce stade, l’argent commence à prendre un aspect « parodique » vis-à-vis de la religion — il semble que l’argent veuille rivaliser avec Dieu, devenir un esprit immanent en une forme purement métaphysique qui néanmoins « dirige » le monde. La Religion doit prendre conscience de la nature blasphématoire de l’argent et le condamner comme contra naturam. L’Argent et la Religion entrent en opposition — on ne peut servir à la fois Dieu et Mammon. Mais aussi longtemps que la religion continuera à se comporter en tant qu’idéologie de la « séparation » (Etat hiérarchisé, expropriation, etc.) elle n’arrivera jamais à s’atteler au problème de l’argent. Encore et encore des réformateurs apparaissent au sein de la religion pour chasser les marchands du Temple, et toujours ceux-ci reviennent — et, en fait, assez souvent les marchands deviennent le Temple lui-même. (Ce n’est certes pas un accident si les bâtiments bancaires furent copiés de l’architecture religieuse.) Selon Weber, c’est Calvin qui a finalement résolu le problème avec sa justification théologique de « l’usure » — mais cela ne porte pas crédit aux vrais Protestants, tels les Ranters et les Niveleurs qui proposèrent que la religion soit une fois pour toutes en opposition avec l’argent — amenant ainsi l’avènement du Millenium. Il semble bien plutôt que l’on doit porter au crédit de l’Illuminisme la résolution du problème — en se débarassant de la religion comme idéologie des classes dominantes et en la remplaçant par le rationalisme (et l' »Economie Classique »). Cette formule cependant fait mauvaise justice aux véritables Illuminati qui proposèrent le démantèlement de toutes les idéologies du pouvoir et de l’autorité — cela n’aidera pas non plus à expliquer pourquoi les religions « officielles » ne réussirent pas à réaliser leur potentiel d’opposition et donne plutôt un support moral à l’Etat et au Capital.

Cependant, sous l’influence du Romantisme on voit apparaître — à l’intérieur et à l’extérieur de la religion « officielle » — un sens grandissant de spiritualité comme alternative aux aspects oppressifs du Libéralisme et de ses alliés artistiques/intellectuels. D’un côté ce courant mènera à une forme conservatrice-révolutionnaire à la réaction romantique (par exemple Novalis) — mais d’un autre côté, il nourrira l’ancienne tradition hérétique (qui commença aussi avec l' »Aube des Civilisations » comme mouvement de résistance à la théocratie) — et se trouva dans une étrange alliance avec le radicalisme rationaliste ; William , par exemple, ou les « Chapelles Blasphématoires » de Spence et de ses fidèles, représentent cette tendance. La rencontre de la spiritualité et de la résistance n’est pas un événement surréaliste ou anormal qui puisse être adouci ou rationalisé par l' »Histoire » — elle occupe une position à la racine même du radicalisme ; — et en dépit de l’athéisme militant de Marx ou de Bakounine (lui-même une sorte de mutant mystique ou « hérétique »), le spirituel reste inextricablement impliqué dans la « Bonne Vieille Cause » qu’il a aidé à créer.

Il y a quelques années, Régis Debray écrivait un article qui mettait en évidence la fait qu’en dépit des prédictions optimistes du matérialisme du XIXe siècle, la religion échappe toujours avec perversité à la disparition — et que peut-être il était grand temps pour l’avènement d’une Révolution qui mette un terme à cette mystérieuse persistance. De culture catholique, Régis Debray s’était intéressé à la « Théologie de la Libération », elle-même une projection de la vieille quasi-hérésie des « Pauvres » Franciscains et de la redécouverte du « communisme de la Bible ». S’il avait considéré la culture protestante, il aurait pu se souvenir du XVIIe siècle, et rechercher son véritable héritage ; s’il avait été musulman il aurait pu évoquer le radicalisme des Shi’ites ou des Ismaïli, ou l’anticolonialisme des néo-sufi du XIXe siècle. Chaque religion a ardemment appelé sa propre antithèse intrinsèque ; chaque religion a considéré les implications d’une opposition morale au pouvoir ; chaque tradition contient un vocabulaire de la résistance aussi bien que de la soumission à l’oppression. Pour parler largement, on peut dire que jusqu’à aujourd’hui cette « contre-tradition » — qui est intérieure et extérieure à la religion — a eu un « contenu répressif ». La question de Debray concernait ce potentiel de réalisation. La Théologie de la Libération perdit beaucoup de son support au sein de l’église quand elle ne put plus servir cette fonction de rivale (ou de complice) au Communisme Soviétique ; et elle ne put plus servir cette fonction quand le Communisme s’effondra. Mais certains théologiens de la Libération semblèrent sincères — et ils continuent à l’être (comme au Mexique) ; de plus, une tendance au sein du Catholicisme, exemplifiée dans le quasi-anarchisme scolastique d’Ivan Illich, subsiste encore dans ses origines. Des tendances similaires peuvent être identifiées au sein de l’Orthodoxie (Bakounine), du Protestantisme, du Judaïsme, de l’Islam, et (dans un sens quelque peu différent) du Bouddhisme ; de plus, dans les formes « survivantes » les plus pauvres de la spiritualité (Chamanisme) ou des syncrétismes afro-américains on peut trouver une cause commune avec de nombreuses tendances au sein des religions « majeures » sur des problèmes tels que l’environnement et la moralité de l’anti-Capitalisme. En dépit des éléments de la réaction romantique, de nombreux mouvements New-Age ou post New-Age peuvent également être associés à cette catégorie.

Dans un précédant essai, nous avons souligné les raisons de croire que l’effondrement du Communisme implique le triomphe de son unique opposant, le Capitalisme ; ainsi, selon la propagande néo-libérale globalisante, il n’y a plus qu’un seul monde qui existe aujourd’hui ; et cette situation politique a de grave implications pour la théorie de l’argent en tant que déité virtuelle (autonome, spiritualisée et toute puissante) de l’unique univers. Dans ces conditions, tout ce qui était auparavant une troisième voie (neutralité, retrait, contre-culture, le « Tiers Monde », etc.) se retrouve aujourd’hui dans une situation nouvelle. Il n’y a plus de seconde – et donc comment en concevoir une troisième ? Les « alternatives » se sont réduites catastrophiquement. Le Monde Unique est maintenant dans une position qui lui permet d’écraser tout ce qui a échappé son baisé extatique – grâce à cette malheureuse croisade essentiellement économique contre l’Empire du Mal. Il n’y a plus de troisième voie, plus d’alternative. Tout ce qui est différent sera maintenant réduit en une « mêmeté » de ce Monde Unique — ou se trouvera en opposition avec ce monde. En acceptant cette thèse comme allant de soi, nous devons nous demander où la religion va se positionner sur cette nouvelle carte des « zones » de capitulations et de résistances. Si la « Révolution » a été libérée de l’incube oppressif soviétique et est redevenu un concept valable, sommes-nous finalement dans une position où nous pouvons tenter de donner une réponse à la question de Debray ?

Si l’on considère la « religion » dans son ensemble, en ce comprises des formes comme le chamanisme qui appartient plus à la Société qu’à l’Etat (selon les termes de l’anthropologie de Clastres) ; en ce compris les polythéismes, monothéismes et athéismes ; en ce compris le mysticisme et les hérésies tout comme les orthodoxies, les églises « réformées » et les « nouvelles religions » — il est évident que le sujet ainsi considéré manque de définitions, de frontières, de cohérence et ne peut être remis en cause au risque de générer une kyrielle de réponses plutôt qu’une réponse simple. Mais la « religion » se réfère pourtant à quelque chose — appelez cela une palette de couleurs dans le spectre du devenir humain — et comme telle pourrait être considérée comme une entité dialogique et un sujet théorisable. Au sein du mouvement capitaliste triomphant – dans son instant processuel pour ainsi dire – toute religion peut être vue uniquement comme nulle, c’est-à-dire comme un bien qui doit être emballé et vendu, un actif à réaliser ou une opposition à éliminer. Toute idée (ou idéologie) qui ne peut être soumise à la « Fin de l’Histoire » du capitalisme doit être détruite. Ceci inclut à la fois la réaction et la résistance — et plus encore l' »a-separatif » « re-liage » (religio) de la conscience avec l' »esprit » en tant qu’auto-détermination sans médiateur et créatrice de valeur — le but originel de tout rituel et rite. La Religion, en d’autres mots, a perdu sa connexion avec le pouvoir au sein du monde du fait que ce pouvoir a migré hors de ce monde — il a abandonné même l’Etat et parachevé la pureté de l’apothéose, comme dieu qui a « abandonné Antoine » dans le poème de Cavafy. Les quelques Etats (principalement Islamiques) où la religion détient le pouvoir sont localisés justement dans les régions les plus opposées au Capital — (leur donnant ainsi d’aussi mauvais compagnons que Cuba !). Comme toute « troisième voie » la religion fait face une nouvelle dichotomie : capitulation totale ou révolte. Ainsi, le « potentiel révolutionnaire » de la religion apparaît clairement — bien qu’il ne soit pas clair si la résistance peut prendre la forme de la réaction ou du radicalisme – ou si vraiment la religion n’est pas déjà battue – si son refus d’avancer est celle d’un ennemi ou d’un fantôme.

En Russie et en Serbie, l’Eglise Orthodoxe semble s’être impliquée dans la réaction contre le Nouvel Ordre Mondial et se trouve ainsi un nouveau sentiment de camaraderie avec ses anciens oppresseurs bolcheviques. En Tchétchénie, l’Ordre Sufi Naqshbandi continue sa lutte centenaire contre l’impérialisme russe. Au Chiapas, il y a une étrange alliance en les « païens » Mayas et les catholiques radicaux. Certaines factions du Protestantisme américain sont arrivées à un point de paranoïa et de résistance armée (mais même les paranoïaques ont des ennemis réels) ; alors que la spiritualité amérindienne semble animée d’un petit mais miraculeux regain de vitalité — pas un simple Fantôme cette fois-ci, mais une position raisonnée et profonde contre l’hégémonie de la monoculture Capitaliste. Le Dalaï Lama apparaît parfois comme le seul « leader mondial » capable de parler vrai à la fois des reliefs de la répression Communiste et des inhumaines forces du Capitalisme, un « Tibet Libre » pourrait donner un certain point de focalisation pour un bloc « interconfessionnel » de petites nations et de groupes religieux alliés contre le social-darwinisme transcendantal du consensus. Le Chamanisme arctique peut réémerger en tant qu’idéologie de l’auto-détermination de quelques-unes des nouvelles républiques sibériennes — et quelques « nouvelles religions » (comme le néo-paganisme occidental ou les cultes psychédéliques) appartiennent par définition au pôle de l’opposition.

L’Islam s’est posé lui-même comme l’ennemi de l’impérialisme chrétien et européen dès les premiers jours de son apparition. Tout au long du XXe siècle, l’Islam a fonctionné comme une « troisième voie » contre le Communisme et le Capitalisme, et dans le contexte du nouveau Monde Unique il constitue par définition un des rares mouvements de masse qui ne puisse être englobé dans l’unité d’un pseudo-« Consensus ». Malheureusement, le fer de lance de la résistance — le « fondamentalisme » — tend à réduire la complexité de l’Islam à une idéologie artificiellement cohérente — l' »Islamisme » — qui échoue clairement à parler au désir humain normal de différence et de complexité. Le Fondamentalisme a déjà échoué à s’impliquer lui-même dans les « libertés empiriques » qui doivent constituer les revendications minimales de la nouvelle résistance ; par exemple, sa critique de l' »usure » est d’évidence une réponse inadéquate aux machinations du F.M.I. et de la Banque Mondiale. La « porte de l’Interprétation » de la Sharia doit être rouverte — et non fermée à tout jamais — et une alternative complète au Capitalisme doit émerger de cette tradition. Quoique l’on puisse penser de la Révolution Libyenne de 1969, elle a au moins eu la vertu d’être un essai de fusionner l’anarcho-syndicalisme de 68 avec l’égalitarisme néo-Sufi des Ordres Nord Africains et de créer un Islam révolutionnaire — quelque chose de similaire peut être dit du « Socialisme Shi’ite » d’Ali Shariati en Iran, qui fut écrasé par l’ulémocratie avant d’avoir pu se cristalliser en un mouvement cohérent. Le fait est que l’Islam ne peut être rejeté en tant que puritanisme monolithique tel que décrit par les médias capitalistes. Si une coalition anticapitaliste originale doit apparaître dans le monde, cela ne peut se faire sans l’Islam. Le but de toutes théories capables de sympathie avec l’Islam, je crois, est d’encourager aujourd’hui ses traditions radicales et égalitaires et de réduire ses modes d’actions réactionnaires et autoritaires. Au sein de l’Islam persiste des figures mythiques comme le « Prophète Vert » et le guide occulté des mystiques, al-Khezr, qui pourraient devenir facilement des sortes de saints patrons de l’environnementalisme islamique ; et l’histoire offre de tels modèles comme le grand sufi algérien, le combattant de la liberté, l’Emir Abdel Kader, dont le dernier acte (en exil à Damas) fut de protéger les chrétiens syriaques contre la bigoterie des ulémas. A l’extérieur de l’Islam il existe un potentiel pour les mouvements « interconfessionnels » concernés par la paix, la tolérance et la résistance à la violence post-seculaire et post-rationaliste du néo-libéralisme et de ses alliés. En effet, le « potentiel révolutionnaire » de l’Islam même s’il n’est pas encore réalisé est toutefois réel.

Puisque c’est le Christianisme qui est la religion qui a donné « naissance » (selon la terminologie wébérienne) au Capitalisme, sa position par rapport à l’apothéose actuelle du Capitalisme est de fait plus problématique que celle de l’Islam. Pendant des siècles la Chrétienté s’est tournée vers elle-même et a construit une sorte de monde « fait pour croire », dans lequel un semblant de social peut persister (et encore seulement le dimanche) — même lorsqu’elle maintenait l’illusion d’une quelconque relation avec le pouvoir. En tant qu’allié du Capital (avec son semblant d’indifférence à l’hypothèse de la Foi) contre le « Communisme Athée », la Chrétienté a pu préserver l’illusion du pouvoir — au moins jusqu’aux cinq dernières années. Aujourd’hui, le Capitalisme n’a plus besoin du christianisme et du support social dont il a joui va bientôt s’évaporer. Déjà la reine d’Angleterre a du considérer le fait de ne plus être le Chef de l’Eglise anglicane — et il est peu probable qu’elle sera remplacée par un quelconque Président de société commerciale ! L’Argent est Dieu — Dieu est vraiment mort en fin de compte ; le Capitalisme a réalisé une hideuse parodie de l’idéal d’Illumination. Mais Jésus est un dieu mourant et en résurrection. Même Nietzsche a signé sa dernière lettre « insane » en tant que « Dionysos et le Crucifié » ; à la fin c’est peu être la seule religion qui puisse triompher de la religion. Au sein du christianisme, une myriade de tendances apparaît (ou ont survécus depuis le XVIIe siècle, tels les Quakers) cherchant à faire revivre ce Messie radical qui a purifié le Temple et promis le Royaume aux déshérités. En Amérique par exemple, il semble impossible d’imaginer un mouvement de masse qui puisse vraiment l’emporter contre le capitalisme (une certaine forme de « populisme progressiste ») sans la participation des églises. De plus, la tâche théorique commence à se clarifier ; on n’a plus besoin de proposer une sorte d' »entrisme » au sein du christianisme organisé afin de le radicaliser par une conspiration de l’intérieur. Le but serait plutôt d’encourager un potentiel sincère et étendu du christianisme radical soit de l’intérieur en tant que fidèle honnête ou en tant que sympathisant sincère de l’extérieur.

Je m’attends à ce que ces idées rencontrent peu d’acceptation au sein de l’anarchisme traditionnel et athéiste ou des survivants du « matérialisme dialectique ». Le radicalisme illuministe a longtemps refusé de ne reconnaître aucune racine autre qu’historique au radicalisme religieux. Comme résultat, la Révolution jette le bébé avec l’eau du bain de l’Inquisition ou de la répression puritaine. En dépit de l’insistance de Sorel au besoin de la Révolution à avoir un « mythe », elle préfère plutôt baser tout sur la « raison pure ». Mais l’anarchisme et le communisme spirituel (tout comme la religion elle-même) ont échoué à disparaître. En fait, en devenant une anti-religion, le radicalisme est revenu à une sorte de mysticisme fait-maison, complet avec son rituel, son symbolisme et sa morale. Le remarque de Bakounine au sujet de Dieu — que s’il existait, on devrait le tuer — passerait pour de la pure orthodoxie au sein du Bouddhisme Zen ! Le mouvement psychédélique qui a offert une sorte de vérification « scientifique » (ou du moins expérimentale) de la conscience non-ordinaire, a mené à un degré de rapprochement entre la spiritualité et la politique radicale — et la trajectoire de ce mouvement ne fait que commencer. Si la religion a « toujours » été impliquée dans une forme quelconque d’enthéogénèse (« naissance du dieu intérieur ») ou de la libération de la conscience, certaines formes de propositions utopiques ou promesses d’un « paradis sur terre », et certaines formes d’actions militantes et positives pour une « justice sociale » comme plan de Dieu pour la création. Le Chamanisme est une forme de « religion » qui (comme Clastres l’a démontré) peut effectivement institutionnaliser la spiritualité contre l’émergence de hiérarchies et de séparations — et toutes les religions possèdent en elles au moins une trace chamanique.

Toutes les religions peuvent démontrer une tradition radicale, d’une manière ou d’une autre. Le Taoïsme a produit les Bonnets Jaunes — où les Tong collaborèrent avec l’anarchisme au sein de la révolution de 1911. Le Judaïsme a produit l' »anarcho-sionisme » de Marin Buber et Gershom Scholem (profondément influencé par Gustav Landauer et autres anarchistes de 1919), qui trouva sa voix la plus éloquente et paradoxale en Walter Benjamin. L’Hindouisme a donné naissance au parti terroriste Bengali ultra-radical — et aussi à M. Gandhi, le seul théoricien de la révolution non-violent qui ait eu du succès au Xxe siècle. A l’évidence, l’anarchisme et le communisme n’arriveront jamais à s’entendre avec la religion sur des sujets tels que l’autorité et la propriété ; et peut-être peut-on dire que l' »Après-Révolution » verra de telles questions rester sans réponse. Mais il semble clair que sans la religion il n’y aura aucune révolution radicale ; l’Ancienne Gauche et la (vieille) Nouvelle Gauche ne peuvent se battre seules. L’alternative à l’alliance aujourd’hui est de regarder pendant que la Réaction coopte les forces de la religion et lance une révolution sans nous. Que vous le vouliez ou non, il est nécessaire de mettre en place une forme stratégie préemptive. La Résistance demande un vocabulaire au travers duquel notre cause commune peut être discutée.

Si tant est que l’on puisse classer tout ce qui précède sous la rubrique « sentiments admirables », nous nous trouverions nous-mêmes loin d’un programme d’action évident. La religion ne va pas nous « sauver » en ce sens (et peut-être que l’inverse est vrai !) — en aucun cas la religion ne doit faire face à la même perplexité que toutes autres formes de la « troisième voie », en ce compris toutes les formes du radicalisme anti-autoritaire et anti-capitaliste. La nouvelle « totalité » et ses médias apparaissent tellement persuasifs que pour annihiler tout programme à tendance révolutionnaire, car tous les « messages » sont perçus de manière égale comme étant issus du Capital lui-même. Bien sûr la situation est désespérée — mais la stupidité seule pourrait prendre cela comme raison de désespérer ou d’accepter la défaite. L’espoir contre l’espoir — l’espoir révolutionnaire de Bloch — appartient à une « utopie » qui n’est jamais tout à fait absente même lorsqu’il y est le moins présent ; et cela appartient aussi bien à la sphère religieuse dans laquelle le désespoir est le péché absolu contre l’Esprit Saint — la trahison de la divinité intérieure — l’échec à devenir humain. « Le devoir Karmique » au sens donné par la Bhagavad Gita — ou au sens de « devoir révolutionnaire » — n’est pas quelque chose d’imposé par la Nature, comme la gravité ou la mort. C’est un don gratuit de l’esprit — on peut accepter ou refuser ce fait — et chacune de ces attitudes est périlleuse. Le refuser c’est courir le risque de mourir sans avoir vécu. L’accepter est encore plus dangereux mais offre de plus intéressantes possibilités. Une version comme celle de Pascal Wager non pas celle sur l’immortalité de l’âme mais simplement sur sa simple existence.

Pour utiliser une métaphore religieuse (que nous avons jusqu’ici essayé d’éviter), le millenium a commencé 5 ans avant la fin de ce siècle, quand le Monde Unique est apparu et qu’il a banni toute dualité. Cependant, dans une perspective judéo-islamo-chrétienne, il est le faux millenium de l' »Anté-christ » ; qui n’est pas une personne (sauf peut-être dans le monde des Archétypes) mais une entité impersonnelle, une force contra naturam — l’entropie travestie en Vie. Dans ce sens, le règne de l’iniquité doit et sera combattue dans le vrai millenium, l’avènement du Messie. Mais le Messie également n’est pas une simple personne issue du monde — mais plutôt une collectivité dans laquelle chaque individualité est réalisée et donc (à nouveau métaphoriquement ou imaginalement) immortalisée. Le « Peuple-Messie » n’entre pas dans la « mêmeté » homogène ni dans la séparation infernale du capitalisme entropique mais dans la différence et la présence de la révolution — la lutte, la « guerre sainte ». Sur cette base seule nous pouvons commencer à travailler sur une théorie de la réconciliation des forces positives de la religion et des causes de la résistance. Ce qui nous est offert ici n’est que le début du commencement.

Dublin, 1er septembre 1996.

In « Millenium » – Chapitre « Religion et Revolution »

Bey – Traduction par Abraham ibn Sabbah – Novembre 2001 e.v.

Hakim BEY: Religião e Revolução

vendredi, juin 9th, 2017

Religião e Revolução

Hakim Bey

O dinheiro real e a religião hierárquica parecem ter surgido no mesmo misterioso momento, entre o baixo neolítico e o terceiro milênio antes de Cristo, na Suméria ou Egito. Quem nasceu primeiro, o ovo ou galinha? Seria um a resposta do outro ou um o aspecto do outro?

Não há dúvida de que o dinheiro possui uma profunda implicação religiosa; desde o primeiro momento de sua existência começou a lutar pela condição do espírito – para separar a si mesmo do mundo corporal, para transcender a materialidade, para converter-se em um símbolo realmente eficaz.

Com a invenção da escrita nos idos de 3100 A.C, o dinheiro como o conhecemos emergiu a partir de um complexo sistema de fichas de argila ou contadores que representavam bens materiais, tomando a forma de contas escritas de créditos impressos sobre tábuas de argilas. Praticamente sem exceção, estes cheques parecem referir-se a dívidas com o Estado, com o Templo, e na teoria poderiam ser usados em um amplo sistema de trocas com notas de crédito “acunhadas” pela teocracia.

As moedas não apareceriam até 700 A.C na Grécia, na Ásia Menor; eram fabricadas de electrum (ouro e prata) não porque estes metais tinham um valor básico mas porque eram sagrados – sol e lua. A diferença de valor entre elas sempre girava na proporção de 14:1, não porque a terra continha 14 vezes a quantidade de prata que de ouro, mas porque a Lua tarda 14 “Sóis” para crescer da lua minguante à cheia. As moedas puderam originar-se como fichas do templo simbolizando a parte que os devotos compartilhavam do sacrifício – souvenires sagrados, que mais tarde puderam ser trocados por bens já que tinham “mana”, como valor de uso.

(Esta função pode ter se originado no comércio na Idade da Pedra com cabeças de machado de pedra cerimoniais usadas nos ritos de distribuição do tipo Potlach[1]).

Diferentemente, com as notas de crédito da Mesopotâmia, as moedas eram gravadas com imagens sagradas e eram vistas como objetos liminares, nodos entre a realidade cotidiana e o mundo dos espíritos (isto aponta ao costume de dobrar moedas para espiritualizá-las e lançá-las dentro de um poço, que são os olhos do outro mundo) a dívida em si mesma – o verdadeiro conteúdo de todo dinheiro – é um conceito altamente espiritual. Como o tributo (dívida primitiva) exemplifica a capitulação a um “poder legítimo” de expropriação mascarando em si a ideologia religiosa – mas com a dívida real diz respeito à habilidade unicamente espiritual de reproduzir-se a si mesmo como se fosse um ser orgânico. Inclusive agora permanece como a única substância morta em todo mundo que possui esse poder – “o dinheiro gera dinheiro”. A essas alturas o dinheiro começa a tomar um aspecto paródico vis-à-vis com a religião – parecendo o dinheiro desejar rivalizar com deus para converter-se em um espírito imanente na forma metafísica a qual, apesar de sê-lo, “governa o mundo”. A religião deve tomar nota dessa natureza blasfêmia do dinheiro e condená-lo como “contra natura”, anti-natural. O dinheiro e a religião entram em oposição – um não pode servir à Deus e a Mammon[2] simultaneamente; mas enquanto a religião continuar atuando como a ideologia da separação (o Estado hierárquico, a expropriação, etc) nunca poderá realmente dominar o problema-do-dinheiro.

Os reformistas uma e outra vez surgiram de dentro da religião para expulsar os prestamitas[3] do templo, que sempre voltam – ao final, lentamente os prestamitas se convertem no Templo (não é casualidade que os bancos no decorrer dos tempos imitaram as formas da arquitetura religiosa).

De acordo com Weber[4] foi Calvino quem finalmente resolveu o problema com sua justificação teológica para a “usura” – mas esta apenas merece atenção por parte dos Protestantes reais, como os Ranters[5] e os Diggers[6], aqueles que propuseram que a religião deveria de uma vez por todas entrar em total oposição com o dinheiro – e deste modo iniciaria o Milênio. Talvez pensassem que a Ilustração fosse a mais adequada para conseguir resolver o problema – desejando a religião como a ideologia da classe dominante e substituindo-a com o racionalismo (e as Economias Clássicas). Esta fórmula de qualquer forma não faria justiça àqueles iluministas que propuseram o desmantelamento de todas as ideologias de poder e autoridade – não ajudaram a explicar o porque da religião “oficial” falhar na hora de afirmar seu potencial como oposição e, ao contrário, apostou em prover suporte moral ao Estado e ao Capital.

Com a influência do Romantismo, no entanto surgiu – tanto dentro quanto fora da “religião oficial” – uma crescente sensação de espiritualidade como alternativa aos aspectos opressivos do Liberalismo e seus aliados intelectuais/artísticos. Por um lado, esse sentido conduziu a uma forma conservadora-revolucionária de reação romântica (Novalis[7], por exemplo) – mas por outro lado também se alimentou da velha tradição herética (a qual também começou com o nascimento da “Civilização” como um movimento de resistência contra a teocracia da expropriação) – e encontrou a si mesma com uma estranha nova aliança com o racionalismo radical (a então nascente “esquerda”). William Blake[8], por exemplo, ou a Capillas Blasfemas, de Spence e seus seguidores, representam essa tendência. O encontro entre espiritualidade e resistência não é algum tipo de evento surrealista ou anômalo para ser aplanado ou racionalizado pela “História” – antes, ocupa uma posição nas profundas raízes do “radicalismo”; – e apesar do ateísmo militante de Marx ou Bakunin (em si mesmo um tipo de misticismo mudado ou “heresia”), o espiritual, todavia permanece indissoluvelmente ligado com a “Velha Boa Causa” que ajudou a criar.

Faz alguns anos Régis Debray[9] escreveu um artigo apontando que apesar de as confiadas predições do materialismo do século XIX, a religião ainda falhava perseverantemente em desaparecer – e talvez fosse a hora para a Revolução preocupar-se sobre essa misteriosa persistência. Vindo de uma cultura católica, Debray estava interessado na Teologia da Libertação, que é uma projeção antiga quase herética dos pobres Franciscanos e o recorrente re-descobrimento do “comunismo bíblico”. Se tivesse sido considerada parte da cultura protestante poderia ser uma referência ao século XVII, buscando sua verdadeira herança. Se fosse muçulmana poderia ter evocado o radicalismo dos xiitas ou ismailitas, ou o anticolonialismo neo-sufi do século XIX. Toda religião dá lugar a sua própria antítese interna uma e outra vez; toda religião tem considerado as implicações da oposição moral ao poder; todas contradições contém um vocabulário de resistência como também uma capitulação à opressão. Falando amplamente alguém poderia dizer que até agora esta “contra – tradição” – que está tanto fora como dentro da religião – tem constituído um conteúdo suprimido. A pergunta de Debray se referia ao potencial para sua realização, mas a Teologia da Libertação perdeu a maior parte de seu apoio dentro da igreja quando não pode manter durante mais tempo sua posição como rival (ou cúmplice) do Comunismo Soviético; e não pode manter esta função devido ao colapso comunista.

Mas alguns teólogos da Libertação provaram ser sinceros, e ainda persistem nela (como no México); Além disso, uma tendência inteiramente submergida e relacionada com o Catolicismo, exemplificada dentro da Ortodoxia (por ex. Bakunin), o Protestantismo, O Judaísmo, O Islamismo, e (de uma maneira diferente) o Budismo; e ainda, a maioria das formas de espiritualidade indígenas sobreviventes (por exemplo o Xamanismo) ou o sincretismo Afro-americano podem encontrar um ponto comum com várias tendências radicais com as religiões “maiores” em questões como meio ambiente, e a moralidade do anti-capitalismo. Apesar de alguns elementos de reação romântica, vários movimentos New Age e pós-new age podem também associar-se com esta ampla categoria.

Em um ensaio anterior havíamos esboçado as idéias para crer que o colapso do Comunismo implicava no triunfo de seu único oponente, o Capitalismo; de acordo com a propaganda neoliberal só existe um mundo único agora; e esta situação política tem tido graves implicações para uma teoria do dinheiro como entidade virtual (autônoma, espiritualizada e todo-poderosa) do universo único de significado. Com estas condições tudo o que uma vez foi uma terceira possibilidade (neutralidade, retirada, contra-cultura, o “terceiro mundo”, etc) agora deve encontrar-se a si mesma em uma nova situação. Não mais existe uma segunda posição – como pode haver uma terceira? – As “alternativas“ têm sido reduzidas catastroficamente. O mundo único está agora em posição de esmagar qualquer coisa que uma vez escapou de seu abraço estático. Graças à desafortunada distração de prosseguir uma guerra fundamentalmente econômica contra o Império do Mal. Já não há terceiro caminho, não há nenhum mais. Tudo o que é diferente deve subsumir-se na uniformidade do Mundo Único – ou também se descobrirá como oposição a esse mundo. Tomadas essas teses como dadas, devemos perguntar onde se localizará a religião neste novo mapa de zonas de capitulação e resistência. Se “a revolução” foi liberada do incubo da opressão Soviética e esta agora é de novo um conceito válido, estamos finalmente com uma posição para oferecer uma tentativa de resposta à questão posta por Debray?

Tomando “a religião” como um todo, incluindo inclusive esses aspectos como o Xamanismo que pertencem a sociedade mais que ao Estado (segundo a antropologia de Clastres[10]); incluindo politeísmo, monoteísmo e no-teísmo; incluindo misticismo e heresias tanto como ortodoxias, igrejas reformadas e novas religiões – o sujeito de estudo obviamente perde definição, rebeldia, coerência; e não pode ser questionado porque só geraria um babel de reações em vez de uma resposta. Mas a religião se refere a algo – chamá-lo uma certa variedade de cores no espectro do futuro humano – e como tal deve ser considerado (ao menos temporariamente) como uma entidade dialógica válida e como um sujeito teorizável. No movimento triunfal do Capital – referimo-nos ao seu momento processual – toda religião somente pode ser vista como uma nulidade, por exemplo, como um tipo de comodidade a ser empacotada e vendida, um recurso a ser desmontado, ou uma oposição a ser eliminada. Qualquer idéia ou ideologia que não pode ser subsumida ao “Fim da História” do capital deve ser condenada. Isto inclui tanto a reação como a resistência – e desde já em maior parte a re-conexão não separativa (religare) da consciência com “o espírito” como autodeterminação imediata imaginativa/imaginária e criação de valores – a meta original de todo ritual e culto. A religião em outras palavras perdeu toda conexão com o poder mundial porque o poder migrou fora do mundo – abandonou inclusive o Estado e logrou a pureza da apoteose, como Deus que abandonou Anthony no poema e Cavafy[11]. Os poucos Estados (majoritariamente islâmicos) onde a religião possui poder estão localizados precisamente dentro da região continuamente reduzida da oposição nacional ao Capital – (por conseguinte provêm de estranhos companheiros de cama como Cuba!). Como qualquer outra “terceira possibilidade” a religião se encontra com uma nova dicotomia: capitulação total ou a revolta. Por conseguinte, o “potencial revolucionário” da religião aparece claramente – ainda que não pareça claro se pode tomar a forma de reação ou de radicalismo – ou inclusive pode ser que a religião ainda não estivera derrotada – já ser sua negativa ir de um inimigo a um fantasma.

Na Rússia e Sérvia, a Igreja Ortodoxa parece haver-se lançado a sua sorte como reação contra à Nova Ordem Mundial e, por conseguinte, encontraram novos companheiros em seus velhos opressores Bolcheviques. Na Chechênia a Ordem Sufi Naqshbandi continua seu combate de séculos contra o imperialismo Russo. Em Chiapas há uma estranha aliança entre pagãos maias e católicos. Certas frações do Protestantismo americano foram dirigidas a um ponto de paranóia e resistência armada (mas inclusive os paranóicos têm algum inimigo real); enquanto a espiritualidade nativa-americana experimenta um pequeno milagroso revival – não um traje de fantasma manifestando-se nessa época, senão uma razoável e profunda postura contra a hegemonia da monocultura do capital.

O Dalai Lama algumas vezes aparece como um dos “líderes mundiais” capazes de dizer verdades tanto sobre os remanescentes da opressão Comunista como sobre a desumanidade capitalista; um “Tibet Livre” pode prover um foco para um bloco “inter-fé” de pequenas nações e grupos religiosos aliados contra o transcendente darwinismo social de consenso. O Xamanismo Ártico pode reemergir como uma ideologia pela autodeterminação de certas novas repúblicas Siberianas – e algumas novas Religiões (como o Neo-Paganismo Ocidental ou os cultos psicodélicos) que também pertencem por definição ou por defeito ao pólo de oposição.

No Islamismo tem-se visto a si mesmo como um inimigo do Cristianismo imperial e o imperialismo Europeu praticamente desde o momento do nascimento. Durante o século XX funcionou como uma terceira via tanto contra o Capitalismo como contra o Comunismo, e no contexto do novo mundo único constituiu por definição um dos poucos movimentos de massas que não podem englobar-se na unidade do consenso.

Desafortunadamente, a ponta de lança da resistência – “o fundamentalismo” – tende a reduzir a complexidade do Islã a uma ideologia artificialmente coerente – o “Islamismo” – a qual claramente falha ao falar ao desejo do humano normal da diferença e complexidade. O fundamentalismo já falhou em incumbir a si mesmo com as “liberdades empíricas” as quais devem constituir as demandas mínimas de uma nova resistência; por exemplo, sua critica à “usura” é obviamente uma resposta inadequada às maquinações do Fundo Monetário Internacional e do Banco Mundial. As “portas da interpretação” da Shariah[12] devem ser reabertas – e não fechadas para sempre – e uma alternativa totalmente realizada ao Capitalismo deve emergir de dentro da tradição. De qualquer maneira qualquer um pode pensar que a Revolução Líbia de 1969 tinha ao menos a virtude de intentar fusionar o anarco-sindicalismo de 68 com o igualitarismo Neo-Sufi das Ordens do Norte da África, e criar um Islamismo revolucionário – algo similar se pode dizer do “socialismo Xiita” de Ali Shariati no Irã, o qual foi afastado pela uleocracia[13] antes de poder concretizar um movimento coerente.

O fato é que o Islamismo não pode ser rechaçado como o monólito puritano atrasado nos meios capitalistas. Se uma genuína coalizão anti-Capitalista chegar a aparecer no mundo, não teria acontecido sem o Islamismo.

A meta de qualquer teoria capaz de qualquer tipo de investigação sobre Islamismo, eu creio, está agora em fomentar suas tradições igualitárias e radicais, em retirar seus modos autoritários e reacionários de discurso. Dentro do Islamismo persistem míticas figuras como o “Profeta Verde” e guia oculto dos místicos, al-Khezer, que pôde facilmente converter-se em um tipo de santo patrono da proteção do meio ambiente; enquanto a história oferece modelos com o grande Emir Sufí Alg Algerino, lutador da liberdade de Abdul Qadir, cujo último ato (no exílio, em Damasco) foi proteger os cristãos sírios contra a intolerância das ulemas[14]. Visto de fora, neste Islamismo existe potencial de um movimento “interfé” concernente com os ideais de paz, tolerância e resistência à violência pós-racionalista, pós-secular do neoliberalismo e seus aliados. Com efeito, pois, o “potencial revolucionário” do Islamismo ainda não foi realizado – mas é real.

Desde que o Cristianismo foi a religião que “deu nascimento” (nos termos de Weber) ao Capitalismo, a sua posição em relação a presente apoteose do Capitalismo é obviamente mais problemática do que a do Islã. Por séculos o Cristianismo tratou de delinear-se e construir um tipo próprio de mundo imaginário auto-suficiente, no qual alguma aparência do social pudesse persistir (ainda que aos domingos) – mesmo quando mantinha a ilusão acolhedora de alguma relação com o poder. Como um aliado do Capital (com sua aparente indiferença benigna às hipóteses da fé) contra o “Comunismo sem Deus”, o Cristianismo pôde preservar a ilusão do poder – ao menos até cinco anos atrás. Agora o Capitalismo não mais necessita do Cristianismo e o apoio social de que desfrutava vai se evaporar logo. A Rainha da Inglaterra já pensou em renunciar de seu cargo enquanto líder da Igreja Anglicana – e parece improvável que seja substituída pelo executivo principal de algum vasto Zaibatsu[15] internacional! Dinheiro é deus – Deus está morto, de fato; o Capitalismo realizou uma paródia secreta do ideal Iluminista. Mas Jesus é um deus que morre e ressuscita – alguém diria que ele atravessou tudo isso antes. Mesmo Nietzsche assinou sua última carta “insana” como “Dionísio e o Crucificado”; no final essa é talvez a única religião que pode “superar” a religião. Dentro do Cristianismo aparecem um grande número de tendências (ou persistem desde o século XVII, como os quakers[16]) buscando reviver esse messias radical que limpou o Templo e prometeu o Reino aos pobres. Na América, por exemplo, pareceria impossível imaginar um movimento de massas realmente efetivo contra o Capital (um tipo de “populismo progressivo”) sem a participação das Igrejas. De novo a tarefa teórica começa a esclarecer-se; a necessidade não propõe algum tipo vulgar de “entrismo” no Cristianismo organizado para radicalizá-lo por uma conspiração vinda de dentro. O melhor seria encorajar o sincero e generalizado potencial para o radicalismo Cristão intrínseco como um honesto crente (apesar de tudo os existencialistas têm fé!) ou como um honesto simpatizante de fora.

Para testar esta teorização pegue um exemplo – digamos a Irlanda (de onde estou escrevendo isso). Dado que o os “Problemas” da Irlanda surgem majoritariamente do sectarismo, obviamente que se tomará uma postura anticlerical; de fato, o ateísmo deveria ser ao menos emocionalmente apropriado. Mas a ambigüidade inerente da religião na história Irlandesa deve ser lembrada: – Houve momentos quando laicos e padres Católicos apoiaram a resistência ou a revolução, & houve momentos quando laicos e sacerdotes Protestantes apoiaram a resistência ou a revolução. As hierarquias das igrejas geralmente demonstraram serem reacionárias – mas hierarquia não é o mesmo que religião. No lado Protestante temos Wolfe Tone & os Irlandeses Unidos – um movimento revolucionário “entre-crenças”. Mesmo hoje, tais possibilidades não estão mortas na Irlanda do Norte; o anti-sectarismo não é apenas um ideal socialista mas também um ideal Cristão. No lado Católico… anos atrás conheci um padre radical num festival pagão nas Ilhas Aran, um amigo de Ivan Illich[17]. Quando perguntei “Qual é exatamente sua relação com Roma?” respondeu-me, “Roma? Roma é o inimigo”. Roma perdeu sua influência na Irlanda nos últimos anos, derrubada pela revolta anti-puritana e pelo escândalo interno. Seria incorreto dizer que o poder da Igreja passou para o Estado, a não ser que também acrescentemos que o poder do Governo passou para a Europa, e poder da Europa passou para o capital internacional. O significado do Catolicismo na Irlanda está pronto para ser compreendido. Nos próximos anos poderemos ver tanto do exterior quanto do interior da Igreja um tipo de revival da “Cristandade Celta” – devota da resistência contra a contaminação do meio-ambiente, tanto físico como imaginário, e assim comprometida com a luta anti-capitalista. De qualquer modo, essa tentativa incluirá ou ao menos influenciará também o Protestantismo. Tal movimento de amplas bases pode facilmente encontrar sua expressão política natural no socialismo ou inclusive no anarco-sindicalismo, e serviria uma função particularmente útil como uma força contra o sectarismo & as regras das classes intelectuais. Assim, até na Irlanda a religião pode ter um futuro revolucionário.

Espero que estas idéias encontrem muito pouca aceitação dentro do tradicional anarquismo ateísta ou dos restos do “materialismo dialético”. O radicalismo Iluminista recusou-se durante muito tempo a reconhecer qualquer raiz que não seja remota no radicalismo religioso. Como resultado, a Revolução lança o bebê (consciência não ordinária) à banheira da Inquisição ou à repressão puritana. Apesar de Sorel[18] insistir que a revolução necessita de um “mito”, ela prefere reduzir tudo à razão pura. Mas o anarquismo e o comunismo espiritual (como a religião em si mesma) não sumiram. De fato, convertendo-se em anti-Religião, o radicalismo recorre a um tipo de misticismo próprio, completo com o ritual, o simbolismo e a moralidade. Os comentários de Bakunin a respeito de Deus – de que se ele existisse teríamos que matá-lo – poderiam depois de tudo passar como pura ortodoxia dentro do Zen-Budismo! O movimento psicodélico, que oferece um tipo de verificação “científica” (ou ao menos experimental) da consciência não-ordinária, aponta para um grau de reaproximação entre a espiritualidade e as políticas radicais – e a trajetória deste movimento pode ter apenas começado. Se a religião “sempre” atuou escravizando a mente ou reproduzindo a ideologia da classe dominante, ela também “sempre” envolveu um tipo de entheogenesis (nascimento do deus interior) ou liberação da consciência; uma forma de proposta utópica ou promessa do “céu na terra”; e uma forma de ação militante e positiva pela “justiça social” como plano de Deus para a criação. O Xamanismo é uma forma de “religião” que (como mostrou Clastres) efetivamente institucionaliza a espiritualidade contra o surgimento da hierarquia e da separação – e todas as religiões possuem ao menos um traço xamânico.

que colaboraram com o anarquismo na revolução de 1911. O Judaísmo produziu o “anarco-sionismo” de Martin Buber e Gershom Scholem (profundamente influenciado por Gustav Laundauer[19] Toda religião pode apontar para uma tradição radical de algum tipo. O Taoísmo uma vez produziu os Turbantes Amarelos – ou as Tongs[20] e outros anarquistas de 1919), os quais encontraram sua mais eloqüente e paradoxal voz em Walter Benjamin[21]. O Hinduísmo deu lugar ao ultra-radical Partido Terrorista Bengali – e também a M. Gandhi, o único teórico com êxito da revolução não-violenta do mundo moderno. Obviamente o anarquismo e o comunismo nunca estarão de acordo com a religião nas questões de autoridade e propriedade; e talvez se possa pensar que “depois da Revolução” tais questões possam permanecer ainda sem se resolver. Mas parece claro que sem a religião não haverá uma revolução radical; a Velha Esquerda e a (velha) Nova Esquerda dificilmente poderão realizá-la sozinhas. A alternativa de uma aliança agora é como observar como a Reação restringe a força da religião e lança uma nova revolução sem nós. Gostando ou não, necessita-se de uma espécie de estratégia preventiva. A resistência requer um vocabulário no qual nossa causa comum possa ser discutida; e por isso estas propostas superficiais.

Mesmo assumindo que poderíamos classificar tudo acima com a rubrica de sentimentos admiráveis, ainda estaríamos longe de qualquer programa óbvio de ação. A religião não vai salvar-nos nesse sentido (talvez o contrário seja o correto!) – de qualquer maneira a religião enfrenta a mesma perplexidade que qualquer outra forma de “terceira posição”, incluindo todas as formas de antiautoritarismo e anti-Capitalismo radical. A nova totalidade e seus meios surgem tão penetrantes, como que para condenar todos programas de conteúdo revolucionário, a partir do momento em que qualquer “mensagem” está igualmente sujeita à subordinação no “meio” que o mesmo Capital. É claro que a situação é desesperançosa – mas apenas a estupidez tomaria isso como razão para o desespero ou como para o terminal aborrecimento da derrota. Esperança contra esperança – a esperança revolucionária de Bloch[22] – pertence a uma “utopia” que nunca está totalmente ausente, mesmo quando parece menos presente; e pertence também a uma esfera religiosa em que a desesperança é o último pecado contra o sagrado espírito: – a última traição da divindade interior – o fracasso em converter-se em humano. O “dever Kármico” no sentido de Bhagavad Gita[23] – ou no sentido da “tarefa revolucionária” – não é algo imposto pela natureza, como a gravidade, ou a morte. É um presente livre do espírito – pode-se aceitá-lo ou recusá-lo – e ambas posições são perigosas. Recusar é correr o risco de morrer sem haver vivido. Aceitar é uma possibilidade mais perigosa, mas muito mais interessante. Uma versão da Aposta de Pascal[24] – não pela imortalidade da alma dessa vez, mas simplesmente por sua existência plena.

Usando a metáfora religiosa (que tentamos evitar ao máximo) o milênio começou cinco anos antes do final do século, quando o Mundo Único veio à luz e baniu toda dualidade. Contudo, visto da perspectiva Judaico-Cristã-Islâmica este é o falso milênio do “Anti-Cristo”; o qual acaba por não ser uma “persona” (exceto talvez no mundo dos Arquétipos), mas sim uma entidade impessoal, uma força contra naturam – entropia disfarçada de vida. Nesta visão o reino da iniqüidade deve e será desafiado no verdadeiro milênio, o advento do messias. Mas o messias tampouco é uma só pessoa no mundo – é antes uma coletividade na qual cada indivíduo é realizado e desse modo (de novo metaforicamente ou imaginariamente) imortalizado. O “povo-como-messias” não entra na uniformidade homogênea nem na infernal separação do Capitalismo entrópico, mas na diferença e na presença da revolução – a luta, a “guerra-santa”. Apenas com estas bases podemos começar a trabalhar numa teoria de reconciliação entre as forças positivas da religião e a causa da resistência. O que oferecemos aqui é simplesmente o princípio do princípio.

Dublin, 01 de Setembro de 1996.

Este texto foi traduzido por Roberto B. (rsbortolon@yahoo.com.br) e Daya (ecodaya@yahoo.com.br).

[1] N. do T. O potlatch é uma cerimônia praticada entre diferentes grupos índigenas da América do Norte, como os Haida, os Tlingit, os Salish e os Kwakiutl. Consiste num evento sagrado de homenagem, geralmente envolvendo um banquete de carne de foca ou salmão, seguido por uma renúncia a todos os bens materiais acumulados pelo homenageado – bens que devem ser entregues a parentes e amigos. A própria palavra potlatch significa dar, caracterizando o ritual como de oferta de bens e de redistribuição da riqueza. A expectativa do homenageado é receber presentes também daqueles para os quais deu seus bens, quando for a hora do potlatch destes.

[2] N. do T. Mammon é o ídolo pagão citado no Novo Testamento como um falso deus do culto à riqueza, à avareza e ao ganho material, é também considerado a personificação de um dos sete pecados capitais, a “ganância”.

[3] N. do T. Agiotas legalizados ou reconhecidos pelos governantes de um estado ou clero de uma instituição religiosa. Atualmente papel desempenhado por bancos e casas de crédito.

[4] N. do T. Max Weber (nascido em1864 — falecido em 1920) foi um intelectual alemão, jurista, economista e considerado um dos fundadores da Sociologia. Em um dos seus trabalhos Weber demonstra como a ética religiosa protestante forneceu os fundamentos para a doutrina capitalista.

[5] N. do T. Ranters (literalmente Faladores), era a denominação dada a uma seita inglesa do século XVII, considerada radical e herética por pregar a idéia de que Deus está essencialmente em todas as criaturas. Crença que levou seus membros a negar a autoridade da igreja, das escrituras, do clero e seus serviços, conclamando a todos a ouvirem seu “Jesus interior”.

[6] N. do T. Diggers (literalmente Escavadores), foi um movimento de trabalhadores rurais pobres, liderado por Gerrard Winstanley entre os anos de 1649 e 1650 na Inglaterra, que pretendia substituir a ordem feudal recentemente derrotada na Guerra civil inglesa por uma sociedade igualitária, agrária e cristã anticlerical.

[7] N. do T. Georg Philipp Friedrich von Hardenberg (nascido em 1772 — falecido em 1801), Freiherr (Barão) von Hardenberg, mais conhecido pelo pseudônimo Novalis, foi um dos mais importantes representantes do romantismo alemão de finais do século XVIII e o criador da flor azul, um dos símbolos mais duráveis do movimento romântico.

[8] N. do T. William Blake (nascido em 1757 – falecido em 1827) foi um poeta inglês, pintor e tipografo. Amplamente não reconhecido durante seu tempo de vida, o trabalho de Blake é hoje considerado seminal e significante tanto para a história da poesia quanto das artes visuais.

[9] N. do T. Jules Régis Debray (nascido em 1940) é um filósofo, jornalista e professor francês. Foi seguidor do marxista Louis Althusser. Amigo de Fidel Castro e Ernesto Che Guevara, nos anos 1960 acompanhou o Che na guerrilha, especialmente na Bolívia, onde foi preso em 1967. Nesse mesmo ano escreveu sua primeira obra, “A Revolução na revolução”. Pertenceu ao Partido Socialista Francês , do qual se distanciou por diferenças ideológicas com o ex-presidente François Mitterrand. Atualmente é mais conhecido como o criador da mediologia – o estudo crítico dos signos e de sua difusão na sociedade.

[10] N. do T. Pierre Clastres (nascido em 1934 – falecido em 1977) fui um grande antropólogo e etnólogo de aspirações libertárias. Realizou pesquisas de campo na América do Sul entre os índios Guayaki, Guarani e Yanomami. Publicou Crônica dos índios Guayaki 1972, A sociedade contra o Estado 1974, e A fala sagrada – mitos e cantos sagrados dos índios Guarani 1974. Sua morte prematura, em um acidente de carro interrompeu a conclusão de textos que mais tarde seriam reunidos no livro Arqueologia da violência – ensaios de antropologia política 1980.

[11] N. do T. Konstantínos Kaváfis, no alfabeto grego: Κωνσταντίνος Πέτρου Καβάφης, (nascido em 1863 — falecido em 1933) foi um poeta grego. Por vezes, seu nome aparece creditado como Constantine P. Cavafy. Nascido numa familía grega radicada no Egito e tendo vivido dos sete aos dezenove anos de idade em Liverpool, Kaváfis era um cético e questionava a Cristandade, o patriotismo e a heterossexualidade enquanto normalidade humana. Publicou 154 poemas e cerca de mais uma dúzia permaneceram incompletos ou no esboço.

[12] N. do T. A Sharía ou shariah (em árabe شَرِيعَة šarīʿa, “caminho” ou “trilha”), chamada pela mídia ocidental de lei mulçumana los (e não lei islâmica, já que poderia se dizer que na realidade está inspirada no Islã, mas não é irrefutável como o Corão), é o corpo de Direito Islâmico. Constitui um código detalhado de conduta, no qual se incluem também as normas relacionadas às formas de culto e os critérios da moral e da vida, coisas permitidas ou proibidas, e as regras que separam o bem do mal. É adotada pela maioria dos mulçumanos, em maior ou menor grau, como uma questão de consciência pessoal. Mas também pode ser instituída como lei por certos estados e também por tribunais que podem velar pelo seu cumprimento. Muitos paises islâmicos adotaram elementos da shariah em seus estatutos como por exemplo heresias e os testamentos para a regulação de atividades bancárias e contratos.

[13] N. do T. Uleocracia é o nome dado a um regime teocratico regido por estudiosos ou sábios da religião islâmica, as ulemas. Os governos dos Talibans no Afeganistão e dos Aiatolás no Irã podem ser considerados bons exemplos de Uleocracia.

[14] N. do T. Ulema (em língua árabe, علماء, Ulamā, singular Ālim) é o nome que dado aos estudiosos e doutores da “ciência religiosa” islâmica e da shariah ou lei islâmica (ulùm al-diniyya). Literalmente, a palavra significa sábio, doutor. A ulema enquanto instituição é mais poderosa no islamismo xiita (shi’a islam), onde o seu papel é institucionalizado, porém são subordinados aos herdeiros de Ali e à hierarquia dos mulás.

[15] N. do T. No Japão o termo zaibatsu é a definição de um conglomerado de empresas que estão presentes em quase todos os setores da economia. Os executivos das empresas que tomam parte neste conglomerado buscam adquirir quantidades expressivas de ações de outras empresas deste mesmo grupo, em uma forma de acionismo cruzado.

[16] N. do T. Quaker é o nome dado a um membro de um grupo religioso de tradição protestante, chamado Sociedade Religiosa dos Amigos (Religious Society of Friends). Criada em 1652, pelo inglês George Fox, a Sociedade dos Amigos reagiu contra os abusos da Igreja Anglicana, colocando-se sob a inspiração directa do Espírito Santo. Os membros desta sociedade, ridicularizados com o nome de quakers, ou tremedores, rejeitam qualquer organização clerical, para viver no recolhimento, na pureza moral e na prática activa do pacifismo, da solidariedade e da filantropia. Perseguídos na Inglaterra por Carlos II, os quakers emigraram em massa para a América, onde, em 1681, criaram sob a égide de William Penn a colónia da Pensilvânia.

[17] N. do T. Ivan Illich (nascido em 1926 – falecido em 2002) foi um filosofo anarquista nascido na Áustria, foi padre na juventude, mas rompeu com a igreja se tornando um de seus maiores críticos. Foi também autor de uma série de críticas muito bem fundamentadas às instituições centrais da cultura ocidental contemporânea tais como a educação, o trabalho e o desenvolvimento econômico.

[18] N. do T. Georges Eugène Sorel (nascido em 1847 – falecido em 1922) engenheiro formado pela École Polytechnique e teórico do sindicalismo revolucionário, muito popular na França, na Itália e nos Estados Unidos. Mas sua influência começou a decair depois de 1920. É um autor controverso quanto a linha política a qual adere. Suas idéias foram aceitas tanto pelo fascismo italiano quanto pela esquerda revolucionária deste país, influenciando consideravelmente o pensamento anarco-sindicalista.

[19] N. do T. As tong são formas muito antigas de sociedades secretas chinesas, criadas para apoio mútuo e proteção, no passado eram horizontais e descentralizadas, fatores que dificultavam seu combate e aumentavam seu poder. As tong estavam envolvidas numa série de ações que poderiam ser consideradas pela perspectiva estatal como criminosas. Ao longo da história as tong já estiveram por trás do assassinato de déspotas imperadores chineses, pelo comércio do ópio e haxixe na China, chegando até os dias de hoje tomando parte também em esquemas de imigração ilegal de orientais para as Américas.

[20] N. do T. Gustav Landauer (nascido em 1870 – falecido em 1919) foi um crítico feroz à burocracia e um ardente defesor do socialismo libertário. Atacou o marxismo autoritário que considerava por si só opressivo e obstáculo ao desenvolvimento e à libertação humana. Amigo pessoal de Martin Buber, propagandeador das práticas anarco-socialistas no Movimento Sionista e dos pioneiros do kibbutz. Dotado de uma preocupação especial com a dimensão espiritual do anarquismo, ele é lembrado por suas convicções de que o Estado é uma forma de relacionamento institucionalizado. Laundauer acreditava na não necessidade de uma revolução para superar o Estado, mas sim na possibilidade de uma mudança da natureza e da qualidade dos relacionamentos.

[21] N. do T. Walter Benjamin (nascido em 1892 — falecido em 1940) foi um crítico literário e ensaísta alemão cuja obra tratou de temas referentes a transformação social a partir de uma perspectiva marxista. Foi associado à Escola de Frankfurt e publicou uma série de obras de profunda reflexão.Com a ascenção do nazismo tornou-se um refugiado e diante da perspectiva de ser capturado escolheu o suicídio.

[22] N. do T. Ernst Bloch (nascido em 1885 — falecido em 1977) foi um filósofo alemão. A principal temática que perpassa a sua obra é a da Utopia que concebia como uma força revolucionária. Suas principais obras foram: Princípio Esperança, O Espírito da Utopia, Sujeito e Objeto em Hegel, entre outras. Exerceu forte influência sobre Erich Fromm, e diversos outros pensadores e se tornou referência obrigatória para todos que estudam o tema da utopia.

[23] N. do T. A Bhagavad Gita (A Canção do Senhor) é um texto religioso Hindu. Faz parte do épico Mahabharata, embora seja de composição mais recente que o todo deste livro. Na versão que o inclui, o Mahabharata é datado no Século IV a.C. O texto, escrito em sânscrito, relata o diálogo de Krishna (uma das encarnações de Vishnu) com Arjuna (seu discípulo guerreiro) em pleno campo de batalha. Arjuna representa o papel de uma alma confusa sobre seu dever, e recebe iluminação diretamente de Krishna, que o instrui na ciência da auto-realização.

[24] N. do T. Blaise Pascal (nascido em 1623 – falecido em 1662) foi um filósofo, físico e matemático francês, que como filósofo e místico criou uma das afirmações mais pronunciadas pela humanidade nos séculos posteriores, O coração tem razões que a própria razão desconhece, síntese de sua doutrina filosófica: o raciocínio lógico e a emoção.

publicado por Nollos Yor, no blog Transnoitado